ABOUT / BIO
Love ceramics
Like getting my hands dirty
Enjoy playing and building organs
Le travail d’Emma Pommier est issu d’un métissage culturel entre l’occident et l’orient mais aussi d'un métissage artistique entre les arts plastiques et la musique. Elle navigue entre différentes formes d’expression et tous les supports sont au service de ce voyage transversal : l’argile, la musique, la photographie, le métal, le dessin… et tant d’autres matières diverses. Elle travaille jusqu’à ce que la vérité devienne une évidence. La consistance d’une forme et son histoire, la flexibilité de la matière et la rigueur de l’espace, l’instantanéité du temps et l’immortalité de la mémoire des sensations, tout se nourrit et tout se croise dans sa recherche sur l’histoire de la nature, la botanique, la géographie, l’anthropologie, la musicologie, l’organologie…
Après des études à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux -Arts de Paris en section sculpture et au Conservatoire à rayonnement régional de Rouen dans la classe d’orgue, elle a effectué plusieurs résidences artistiques dans différents pays et différents contextes environnementaux. Parallèlement, elle a effectué plusieurs stages chez des facteurs d’orgue renommés afin d’établir le lien entre l’art musical, l’art de l'harmonisation et la construction de l’instrument. Toutes ces périodes nomades lui ont donné l’occasion d’expérimenter l’équilibre entre la pensée et la sensibilité et de transposer et moduler cette pensée par son langage artistique dans la matière. Cette recherche continue à se nourrir à travers la matière auprès des enfants handicapés ; autistes, sourds et aveugles… ces véritables échanges l’interrogent et la provoquent.
Dans cette recherche, le segment, l’instant, la fraction et le fragment entrent dans le monde des variations fugaces et vaines pour regagner la source de son travail et son histoire. Son travail est entre ce qu’il y a à voir et ce qu’il y a à entendre ou autrement dit ce qui est visible et invisible.
Ses mains pétrissent les idées, le clavier, mais aussi le son, la terre, l’émail, les images… jusqu’à ce que toutes ces matières deviennent une évidence pour rejoindre la sève qui chemine dans les arbres, les fougères et les brins d’herbe pour arriver à un endroit lumineux : le bonheur.